Delphine, dont le véritable prénom reste anonyme pour préserver son identité, a entrepris un bilan de compétences dans le but d’opérer une reconversion professionnelle. Après avoir analysé attentivement les résultats de son bilan, elle a décidé de se former, obtenir un diplôme et effectuer cette transition avec succès. Son attitude motivée et proactive lui a permis de trouver rapidement un nouvel emploi, embrassant ainsi sa nouvelle vie. Cependant, l’histoire de Delphine ne s’arrête pas là… Découvrez comment un bilan de compétences hautement analytique peut parfois conclure à coté du profil.
Une méthodologie de bilan rigoureuse, conforme au décret de mise en œuvre et à Qualiopi
Delphine a travaillé pendant des années en comme aide à domicile. Après un bac en secrétariat et un besoin urgent de salaire, c’est en tant qu’aide à domicile qu’elle a pu trouver rapidement un emploi. Elle l’a effectué durant 10 ans. Se sentant utile auprès de ses clients et appréciant son autonomie dans son travail, tout allait bien jusqu’à ce que des douleurs au dos la contraignent à une reconversion. Elle fait donc un bilan de compétences avec pour question centrale : « qu’est-ce que je peux faire ? ».
Conformément au cahier des charges d’un bilan de compétences, les données de l’exploration (ici très synthétisées) ont été les suivantes :
- « qu’est-ce que vous aimez ? » réponse : « les relations humaines, aider les gens, me sentir utile» ;
- « quelles sont vos compétences ? » réponse : « j’ai un bac en secrétariat, je maitrise les tableurs et traitements de texte mais j’aurai besoin d’une réactualisation».
- « quelles sont vos contraintes ? » réponse : « je suis seule avec mes enfants, il me faut des horaires de bureau et de la régularité. J’ai mal au dos, il me faut donc un métier assis et sans port de charge».
Sans surprise, Delphine explore les métiers du secrétariat. Diagnostiquant que les difficultés d’emploi précédemment rencontrées relevaient du fait que le bac n’était pas un niveau suffisamment élevé pour intéresser un recruteur, Delphine décide donc de faire une formation de niveau Bac+2 : « Assistante Ressources Humaines ». Ce titre lui évoque la possibilité de satisfaire son besoin d’avoir une activité en lien avec les autres. Les enquêtes métiers valident que Delphine est tout à fait en mesure de satisfaire les compétences requises moyennant une formation. Le bilan valide alors le projet et soutient la demande de formation qui sera ensuite réalisée avec succès.
Mais alors, tout va bien ! le déroulé est cohérent et la conclusion est d’une logique implacable. Où est le problème ?
Un résultat qui met en évidence les failles d’un raisonnement très (trop ?) rationnel
Dès son diplôme en poche, Delphine s’inscrit dans les agences d’intérimaires. Très vite, on lui propose un remplacement pour congé maternité dans une assez grosse structure. Une aubaine pour sa première expérience ! Pleine d’enthousiasme, elle s’implique à 100% pour prouver ses compétences. Et c’est là que les problèmes commencent.
Delphine a un tempérament très proactif…qui s’emballe facilement : il faut que ça bouge et elle n’hésite pas à aller de l’avant. Elle observe dans les procédures en usage dans cette structure, qu’en faisant différemment certaines tâches et en créant de nouveaux outils, elle gagnerait du temps. Elle en prend donc pour créer de nouveaux tableaux sur lesquels elle transfère ou duplique des informations. Habituée à travailler seule et à décider seule de son organisation du travail, elle n’a pas prêté attention qu’en étant dans une équipe, tout le monde doit suivre une même procédure, et qu’elle ne se change pas au gré d’un nouvel élan. C’est rigide, mais c’est comme ça. Une procédure, même si elle n’a pas été normée, existe aussi parce qu’elle permet à chacun, par sa standardisation, de savoir où et comment donner et trouver l’information.
Convaincue que ses changements apporteraient du mieux, elle ne comprend pas les reproches puis l’hostilité de ses collègues vis-à-vis de ses initiatives récurrentes. Un recadrage de la direction glace son enthousiasme. Toujours soucieuse de se sentir utile aux autres, elle s’investie alors dans l’autre volet de sa motivation : l’aide aux autres. En tant qu’assistante RH, elle donne des conseils aux salariés pour obtenir telle ou telle chose ou atteindre tel ou tel objectif comme le ferait une assistante sociale de substitution. Mais une assistante RH n’est pas une assistante sociale, ce n’est ni le même rôle, ni les mêmes compétences. Nouveau recadrage, nouvelles désillusions et fin prématurée du contrat.
Toutefois, Delphine ne se décourage pas, elle se dit juste qu’elle n’est pas tombée au bon endroit. L’agence intérimaire lui retrouve une mission en qualité d’assistante de formation dans un centre de réinsertion sociale. Cette fois, elle est seule au poste ! La première semaine, elle écoute et apprend tout ce qu’il y a à savoir pour remplir sa mission et dès la deuxième semaine, elle commence à mettre en place sa propre façon de faire avec ses propres tableaux ! mais, même si elle ne partage plus sa mission avec d’autres assistantes, elle est l’interface qui fait le lien entre plusieurs professionnels. Une procédure qui change et c’est le système qui bouge. Par ailleurs, La mission de réinsertion sociale était très motivante pour Delphine qui, étant le premier interlocuteur des bénéficiaires, se retrouva très vite leur première confidente. Le conseil facile, spontané et plein de bonnes intentions de Delphine s’est totalement débridé, s’attirant les foudres de tous les travailleurs sociaux à qui, inconsciemment, elle compliquait considérablement la tâche, n’ayant pas une vision globale des situations, des parcours, ni des projets d’accompagnement.
Les mécontentements se manifestent, Delphine subit un nouveau recadrage, et une nouvelle désillusion.
Analyse de situation :
nous ne sommes pas nos compétences, nous les acquérons.
Delphine avait acquis toutes les compétences nécessaires à l’exercice du métier d’assistante RH. Elle possédaient ce que l’on appelle aujourd’hui : les « hard skills ». Elle avaient probablement passé des tests de personnalité qui la définissait comme créative, proactive, adaptable au changement, avec le sens de l’écoute, de l’empathie, etc. C’est ce que l’on appelle maintenant les « soft skills », autrement dit les aptitudes comportementales. Mais tout cela reste des compétences acquises, des capacités développées mais en quoi est-ce que cela la définit, elle ?
Ce qui a du sens pour Delphine
Delphine « n’habite » ses compétences et ses capacités que si elles sont utilisées dans un sens particulier, celui qui a de la valeur pour elle, celui qui lui donne ce sentiment d’utilité à l’autre, de la façon dont elle, elle peut le ressentir :
Manifestement, le sens du service tel qu’il est vécu pour Delphine n’est pas l’utilité du poste qu’elle occupe dans le fonctionnement de l’entreprise, ni même de se sentir indispensable dans l’organigramme. C’est le sentiment d’apporter de l’amélioration, des solutions dans les situations qu’elle rencontre. En tant qu’aide à domicile, il y avait un « avant » et un « après » son passage. Le changement était observable, mesurable et ressenti par les personnes qui en bénéficiaient. C’était sa « valeur ajoutée ». Intégrer un rouage qui tourne, même si le rouage est indispensable pour que la machine puisse être utile sociétalement, est vide de sens pour elle. Elle est compétente et capable de faire tourner ce rouage, mais elle n’est pas « à sa place », et inconsciemment, son énergie va l’amener à agir dans le sens qui la définit.
La numérologie met en conscience ce qui motive nos comportements
En numérologie (c’est à cet effet un outil très « parlant »), Delphine est probablement fortement influencée par l’énergie 6, voire 33/6. Située à une place importante du thème, cette énergie pousse fortement les personnes à être des « soignants ». Il ne s’agit pas seulement du désir d’être utile à l’autre, il s’agit d’être utile en rééquilibrant une situation qui ne l’ai plus. Ce sont des personnes qui ont besoin de responsabilités dans une mission qui va consister à réparer, améliorer, apporter des solutions pour l’équilibre et l’harmonie. C’est la raison pour laquelle elles sont souvent représentées dans le personnel soignant. Investie par cette mission, elles vont montrer un certain leadership, non pas dans une logique de pouvoir mais dans une volonté d’actions. Elles vont être proactive, créative, dynamique et organisée, au service de la restauration de l’équilibre ou de l’amélioration.
Afin d’exprimer leur plein potentiel, les personnes animées par l’énergie 6 vont avoir besoin d’une ambiance harmonieuse, d’un climat porteur dans lequel elles se sentent en confiance. Elles ont besoin de se sentir appartenir à un groupe, idéalement constitué autour de valeurs communes, dans un esprit de famille. La notion de famille est très importante pour elles et elles mettent beaucoup d’énergie à préserver et entretenir cet esprit au sein du groupe auquel elles appartiennent. Elle se sentent responsables de ce « foyer » et vont s’y « dévouer ». Elles prennent inconsciemment posture de guide.
La numérologie donne du sens aux difficultés rencontrées dans notre parcours
Lorsqu’une personne, investie de l’énergie 6 a le sentiment de ne pas être reconnue, appréciée pour ce qu’elle donne, ou pire encore, lorsqu’elle se sent critiquée, elle peut alors développer des comportements totalement contreproductifs : devenir perfectionniste pour ne pas subir la critique, critiquer elle-même « à tout va » et participer ainsi à ce qu’elle abhorre : un climat social négatif et délétère. Elle est très susceptible également de développer un comportement dit « de sauveur » : ne parvenant pas à assouvir son besoin d’apporter des solutions ou de réparer des situations dans leur mission, elles peuvent le faire de manière inopportune, c’est-à-dire auprès de personnes qui ne le leur demandent pas ou sans avoir la légitimité ou la compétence. Ces comportements inappropriés sont « des symptômes » qui doivent alerter sur le fait que la personne n’est pas (ou plus) à sa place.
Ce fut probablement le cas de Delphine qui, ne parvenant pas à satisfaire son besoin de se sentir utile dans le sens qui en a pour elle, et subissant la critique, elle a développé un comportement de sauveur auprès des bénéficiaires.
Pour Delphine, il n’y avait que 2 issus possibles : soit sa hiérarchie était attentive à son profil et disposait en plus d’une fonction vacante qui correspondait aux aptitudes de Delphine, soit elle partait. Rester dans cette situation aurait pu être encore plus destructeur pour elle que n’a pu l’être l’interruption de ses contrats. Ces expériences n’était pas des échecs, elles avaient une fonction d’alertes. Et à défaut de comprendre cette fonction d’alerte, Delphine risquait de vivre plusieurs déconvenues de cette nature jusqu’à en comprendre le sens.
En réalisant votre thème « se connaître » par l’approche 3D développées par Osélance®, vous découvrez les énergies qui vous portent, vous remettez du sens dans votre parcours et vous disposez des clés qui vous permettront d’orienter vos choix en harmonie avec vos « vibrations ». Se connaître est le premier pas dans la quête de sens mais aussi vers la liberté d’être soi.