Marc (dont le nom et les lieux de vie ont été changés) est un jeune homme qui a grandit sous la tutelle de l’Aide Social à l’Enfance. A 18 ans, c’est l’autonomie, la survie, la débrouille. Mais comment se construire un avenir quand son passé ne l’est pas ? comment projeter une identité professionnelle sans fondement identitaire ? L’histoire de Marc témoigne d’un parcours d’épreuves et de résilience qui invite à l’écoute de soi et à trouver en soi la force d’avancer.
Une vie qui commence avec de lourdes épreuves
Marc à 20 ans et habite en Auvergne. Malgré sa jeunesse, c’est un battant aguerri aux épreuves de la vie qu’il a relevées une à une. A 7 ans, lui et ses frères se retrouvent brutalement orphelin de père suite à un tragique accident de voiture. La maman est effondrée et ne trouve pas les ressources psychiques et financières pour se relever et s’occuper de ses 3 garçons encore dans l’enfance. Marc a deux frères : le plus grand a alors 9 ans et le plus jeune à 4 ans. Ils sont alors confiés à l’Aide Social à l’Enfance. Jusqu’à sa majorité, à 18 ans, Marc aura connu 5 familles d’accueil et presque autant de passages en foyer. A 18 ans, il sort de la tutelle de l’état et retourne vivre avec sa maman. Il n’y a pas de famille autour de lui et il se montre très protecteur envers ses frères. Le plus âgé montre des troubles du comportement et rencontre quelques revers avec la justice. Le plus jeune est encore en famille d’accueil mais Marc garde régulièrement le contact.
Une construction chaotique, et pourtant …
Ce n’est pas facile. Il part souvent quelques jours, seul dans les montagnes avec son sac de couchage pour se retrouver lui-même, et quelque part, communiquer avec son père. Ce père, toujours présent dans son cœur et qu’il a sans doute idéalisé. Mais qu’importe, cette figure paternelle, même si elle est idéalisée, lui a permis de garder la trajectoire. Certes, il est un grand fumeur mais il ne s’est jamais laissé tenter par les paradis artificiels. Pas de vrais dérapages non plus vis-à-vis de la loi malgré ses nombreuses fugues, ses différents séjours en foyers et le dénuement financier dans lequelle il vit. Un cas hélas si peu fréquent qu’il sème le doute autour de lui quant à sa sincérité.
Alors qu’il avait intégré une formation pour élaborer un projet professionnel durant laquelle il était rémunéré, il s’absentait fréquemment plusieurs jours consécutifs. Lorsqu’il revenait, il justifiait ses absences par la nécessité de rentrer chez lui pour l’un de ses frères qui avait des problèmes. Son profil social amenait une certaine réserve de la part de l’équipe accompagnante, habituée à tout entendre. Puis un jour, il appelle pour prévenir que son frère s’était suicidé et qu’il ne pourrait revenir avant 2 semaines. Stupeur de l’équipe, et pour certains membres, c’est trop pour être crédible (dans son histoire de vie, il y avait beaucoup de décès). Et pourtant, Marc revient et présente effectivement un certificat de décès.
Le réveil d’une vocation
Comme un second souffle, il se découvre alors une vocation : il veut être moniteur-éducateur auprès des enfants et des adolescents. Il rencontre une difficulté d’adhésion de certains accompagnants habitués à ce que les blessures, et surtout le besoin de réparation, guident les orientations. La raison est le risque que la personne soit tellement centrée sur ses propres blessures qu’elle ne peut être réellement disponible à l’autre, qu’elle fasse inconsciemment beaucoup de transferts, ce qui peut être très toxique pour les deux parties.
Le risque est réel, cependant nous ne sommes pas tous égaux dans notre capacité de résilience. Si l’existence de blessures et de traumatismes devait être un facteur systématique d’exclusion des métiers de l’accompagnement, la France pourrait être en pénurie de psych___(iatres, ologues, thérapeutes…) . Boris Cyrulnik lui-même témoigne d’une enfance des plus traumatisantes. Il est devenu un psychiatre des plus écoutés et respectés dans son expertise, notamment pour ses travaux concernant la résilience. Il est donc essentiel de pouvoir apprécier cette aptitude pour évaluer la pertinence d’une orientation professionnelle dans le domaine de l’accompagnement, au même titre que le profil émotionnel de la personne et sa capacité de distanciation.
L’expression de la résilience
Déterminé, Marc a persévéré dans son projet et réussi les épreuves de sélection de la formation de moniteur-éducateur. Il a suivi sa formation de manière assidue et a brillamment réussi l’examen final. Il est désormais diplômé d’état (DEME). Il envisage déjà de devenir éducateur spécialisé puis de continuer à évoluer pour pouvoir agir en prévention de la dérive de tous ces jeunes plongés dans le désarroi et la détresse depuis leur plus jeune âge. Sa force, c’est sa différence, sa souffrance, sa résilience : il sait de quoi il parle, il connait au plus profond de lui-même les difficultés auxquels ces jeunes sont confrontés : celles qui sont à l’intérieur, au fond de soi. Lui n’a pas sombré, il s’est toujours relevé, il a eu la posture du protecteur dans la fratrie, il a la force, il a la foi : c’est sans doute son chemin de vie…
Analyse de situation :
Ce ne sont pas les épreuves qui font notre chemin mais la façon dont nous les surmontons.
Comme beaucoup, Marc était dans l’errance jusqu’à ce qu’il trouve le but, le cap, la vision qui résonnerait au plus profond de lui-même et donnerait un sens à sa vie. Spontanément, alors que son âge le situait « au milieu de la fratrie », il a la posture protectrice. Ça ne se décrète pas, ça se vit, c’est inné. A 18 ans, il retourne chez sa mère qu’il soutient tant matériellement que psychologiquement. Il est là pour ses frères. Peut-être que la figure paternelle idéalisée a influé sur ses comportements, peut-être qu’il est « fait » pour ce rôle, que c’est son chemin dans cette vie. Malgré les épreuves, une partie de lui est resté connectée à son intuition, il a su écouter, et sur sa route, il a eu la révélation d’une vocation professionnelle par la détermination soudaine qu’il a ressenti à prendre cette voie, comme une évidence.
La numérologie interpelle sur le sens vers lequel orienter nos aptitudes.
En numérologie, Marc peut avoir été fortement influencé par l’énergie 8. Le 8 est un combattant, il a une partie de lui dans la matérialité et une autre dans la spiritualité. Grâce à cette « jonction », il élabore, il conçoit, il réalise. C’est l’énergie du projet doué d’une forte intuition. Ce projet peut être dans la matérialité et/ou dans la spiritualité. Le 8 est appelé « l’architecte » mais aussi le « guérisseur de l’âme ». Il se caractérise par un sens aigu de la justice et du pouvoir. C’est un « warrior » et un résilient : il peut se trouver affaiblit mais il ne tombe pas, il se redresse et repart, renforcé, sur de nouveaux projets. L’énergie du 8 est celle de la réalisation et de la réussite.
Marc à trouver le sens vers lequel canaliser sa formidable énergie de combattant. Animé par une notion du « juste », il est resté relativement droit sur son axe durant son parcours. Inspiré, il ne s’est pas laissé influencé par les énergies extérieures toxiques pour lui. Fort de cette faculté de résilience, il s’est relevé à chaque fois et cette énergie combattante nourrit aujourd’hui un projet : celui de mettre sa force au service de ceux qui doivent affronter des épreuves similaires à celles qu’il a dû relever.
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